Economie A / Economie non-A

Le tableau comparatif ci-dessous contient les grandes lignes des deux types d’économie. Il n’est pas exhaustif, ce n’est qu’une ébauche.

Economie occidentale aristotélicienne Economie non-aristotélicienne
Système de pensée:

logique d’Aristote (IV° siècle avant JC.).

Système de pensée:

sémantique générale ou logique non-aristotélicienne (XX° siècle)

 

Postulats:

– la croyance en la valeur de l’argent comme quelque chose de réel, et en des règles économiques dotées d’une existence en soi, indépendante de ses utilisateurs,

– le postulat selon lequel il n’est possible de s’enrichir qu’en dépouillant quelqu’un d’autre,

– une planification de la pénurie,

– une structure de relation basée sur l’exclusion,

– des relations de compétition, de conflits, entre inclus et exclus, les riches et les pauvres,

– une stratégie basée sur l’intelligence des rapports de force pour obtenir de l’argent.

Ce système repose sur le parasitisme, le pillage des ressources, et sur le principe qui consiste à scier la branche sur laquelle on est assis: une fois que les ressources sont épuisées, qu’il n’y a plus rien à piller, le système s’effondre.

Postulats:

– une conception de l’argent comme  » un symbole d’échange entre humains, dont la valeur repose sur un commun accord entre ses utilisateurs, ainsi que les règles économiques, qui dépendent des contrats établis entre ses utilisateurs  » (Alfred Korzybski: voir  » Science and Sanity « :Du symbolisme(ch. VI)

– le postulat selon lequel il est possible de gagner de l’argent sans le prendre à quelqu’un d’autre,

– une structure de relation basée sur l’inclusion de tous les éléments dans le même ensemble, ( » Une structure est l’ensemble des relations existant entre les éléments d’un même ensemble.  » Henri Laborit, La Nouvelle Grille)

– des relations de non-dominance, de complémentarité, d’interdisciplinarité et d’ouverture informationnelle, similaires à la structure des organismes vivants (Henri Laborit), aboutissant à un résultat supérieur à la somme des parties (1 + 1= 3, principe mathématique de non-additivité,appliqué par William Burroughs et Brion Gysin à l’écriture:  » le Tiers Esprit  » ( » Oeuvres Croisées « ).

– une stratégie basée sur la force des rapports d’intelligence,

– l’enrichissement de TOUS les partenaires.

Des hommes au service de l’entreprise:

– valeur absolue du profit, au détriment des hommes.- hiérarchies de dominance,

– valeur de l’individu proportionnelle à son statut,

– Pouvoir: domination, manipulation, réussite négative

– problématique de culpabilité: action en fonction de critères  » bon/mauvais  » , notion de faute.- valeur absolue du profit, au détriment des hommes.

– hiérarchies de dominance,

– valeur de l’individu proportionnelle à son statut,

– Pouvoir: domination, manipulation, réussite négative

problématique de culpabilité: action en fonction de critères  » bon/mauvais  » , notion de faute.

Une entreprise au service des hommes:

– fonction de l’entreprise: permettre à tous les éléments de l’ensemble de gagner leur vie.- Hiérarchie de connaissance et de compétence

– Pouvoir de performance: réussite positive

– Responsabilité: action en fonction des conséquences des actes, de leur résultat.

– L’entreprise comme élément d’un ensemble : économie nationale et internationale, => base de relation conforme à l’intérêt de l’ensemble.

– Pas d’opposition entre l’intérêt individuel et l’intérêt collectif.

Gestion du personnel

basée sur l’infériorisation et la manipulation des êtres humains (harcèlement moral) et sur la réduction de la valeur des gens à leurs diplômes et à leur statut. L’objectif de ce mode de gestion consiste à exclure du monde du travail le maximum de gens, afin de réduire la circulation d’argent à un minimum de gens.

Gestion du personnel

basée sur le respect mutuel, la valorisation, et la prise en compte des capacités réelles de chacun, et la valeur absolue de la personne humaine. L’objectif de ce mode de gestion consiste à inclure le maximum de citoyens dans le monde du travail.

Structure de relation

hiérarchique de dominance.

Structure de relation

structurellement similaire à celle de l’organisme humain: complémentarité, interdisciplinarité, ouverture informationnelle.

Structure mentale aristotélicienne:

dépassée, correspondant au niveau d’évolution, à une vision de l’homme et du monde datant de 2400 ans: mécanises de pensée structurés par les principes d’identité, de contradiction et du tiers exclu (voir Les différentes étapes de l’évolution de l’Occident: Aristote, Descartes, Korzybski, Trois visions de l’homme et du monde ).Structure de relation figée, basée sur les rapports de force, obsolète par rapport à la structure de relation de notre modèle politique et incompatible avec l’Etat de droit.

Structure mentale non-aristotélicienne:

: adaptée à notre niveau d’évolution sémantique (une carte n’est pas le territoire qu’elle représente, une carte ne représente pas tout le territoire, une carte est auto-réflexive), politique (Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789) et l’Etat de droit.

Hiérarchies de pouvoir :

décision en haut, exécution en bas. Capacités des individus limitées à celles de leur fonction.

Hiérarchies de compétence et de connaissance:

chacun peut utiliser ses capacités réelles à différents niveaux, => peut travailler dans ce qu’ils sait bien faire et aime faire. La richesse de l’individu s’ajoute aux autres, le résultat obtenu, supérieur à la somme des parties, et devient une part de la richesse de l’entreprise.

Attitude intensionnelle :

économie basée sur des théories, des doctrines, basées sur les intérêts de groupes d’acteurs économiques donnés (capitalisme, économie de marché, libéralisme, avec leurs opposés: syndicalisme, marxisme, etc.) non sur les faits. => groupes d’intérêts opposés toujours en conflits, incapables d’instaurer entre eux des relations non conflictuelles, avec un gaspillage des ressources et des énergies dans des conflits.

Attitude extensionnelle:

partir des faits:- les besoins humains réels,

– les moyens dont on dispose pour les remplir: faire la somme de l’ensemble des ressources du pays à tous les niveaux, y compris de celles qui ne sont pas prises en compte dans le cadre de l’économie A.

Permet d’inclure tous les éléments dans l’ensemble, et de construire un cadre économique qui les englobe tous.

Modèle de relation sado-masochiste: relations de domination-soumission : le résultat est inférieur à la somme des parties. Modèle de relation : 1 + 1 = 3 : le résultat est supérieur à la somme des parties.
Pas de prise en compte de la volonté des citoyens: l’orientation économique décidée au début des années 80 n’a pas été présentée en fonction des conséquences réelles. Peu de consultation et d’information des citoyens. Intégration des citoyens aux décisions, et à la participation économiques en tant qu’acteurs de celle-ci et conformément à la constitution. Dans les prises de décisions, privilégier une approche basée sur la prise en compte des conséquences de celles-ci au niveau humain, et adapter le niveau financier en fonction.
« Science économique » : pseudo scientificité: pas de confrontation aux faits devant des résultats économiques non satisfaisants, pas de remise en compte des orientations prises. Les gens qui prétendre résoudre les problèmes économiques sont ceux qui les ont créés. Ne pas partir d’une doctrine donnée, ni de croyances politiques données (  » gauche  » /  » droite  » ) mais appliquer une démarche scientifique réelle: appliquer en économie la démarche des mathématiciens du XX° siècle (géométrie non-eucidienne).
Planification de la pénurie, créée de toute pièce: les ressources sont présentées comme moins importantes que les ressources réelles. Pas de création de pénurie : partir des besoins humains et des ressources réelles à tous les niveaux.
Etc. Etc.

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